Renseignez-vous sur le métier d’infirmier

Avec plus de 764 000 professionnels en France, les infirmiers représentent aujourd’hui la part la plus importante des professions de soin, toutes spécialités confondues. Prévention, maintien de santé, soins des patients, ce métier attire en effet de nombreux étudiants chaque année. Cependant, pour exercer le métier d’infirmier en toute légalité, plusieurs conditions doivent être respectées. Il est donc indispensable de se renseigner avant de se lancer dans cette profession.

La formation requise pour devenir infirmier

Les étudiants doivent obligatoirement être titulaires du Diplôme d’État d’Infirmier pour pouvoir exercer le métier d’infirmier. Il s’agit d’une formation d’une durée de 3 ans (découpées en 6 semestres), effectuée au sein d’un Institut de Formation des Soins infirmiers (IFSI). Il en existe environ 330 en France. Pour accéder à un ISFI, l’étudiant doit présenter un dossier de candidature et réussir au concours d’entrée qui est généralement organisé en avril ou en mai.

De plus, l’accès aux études d’infirmiers se fait désormais par l’intermédiaire de la plateforme PARCOURSUP. En effet, pour se candidater, les étudiants doivent formuler sur cette plateforme le vœu « formation en soins infirmiers » et des sous-vœux. Pour accéder au concours de l’ISFI, l’étudiant doit respecter les conditions suivantes :

  • avoir au moins 17 ans au cours de l’année où il présente son dossier de candidature,
  • être titulaire d’un Baccalauréat ou d’un diplôme équivalent,
  • disposer d’un certificat d’aptitude physique.

En ce qui concerne le niveau d’études exigé, un Baccalauréat scientifique, économique et social, voire ST2S (Sciences et Technologies de la Santé et du Social) serait idéal pour s’inscrire à cette formation.

L’IFSI se base sur plusieurs critères pour sélectionner les candidats à la formation d’infirmier. L’institut prendra en compte la qualité du dossier scolaire, la qualité des paragraphes de motivation remplie par le candidat sur PARCOURSUP ainsi que sa motivation sur la formation. À ce sujet, la motivation peut être valorisée par les stages que le candidat a pu effectuer pendant son parcours scolaire et professionnel.

Il est également possible de passer le concours de l’IFSI lorsque vous possédez un diplôme d’auxiliaire de puériculture, d’aide-soignant ou encore un certificat d’aptitude aux fonctions d’aide médico-psychologique. Pour cela, il faudra justifier d’au moins 3 années d’exercice dans l’une de ses fonctions.

Qu’en est-il de la rémunération d’un infirmier ?

Avant de se lancer dans cette profession médicale, renseignez-vous sur le salaire d’un infirmier afin d’avoir toutes les informations en main pour mieux comprendre ce métier. Comme c’est le cas pour toutes les professions médicales et paramédicales, le salaire d’un infirmier dépend de ses compétences, de sa spécialité, mais aussi de son expérience et de son statut professionnel (auto-emploi, employé). En France, le salaire d’un infirmier varie en moyenne entre 24 000 et 42 000 bruts par an. Ce qui représente un salaire moyen compris entre 2500 et 3500 € brut par mois.

Après avoir terminé ses études, un infirmier débutant peut gagner en moyenne entre 1800 et 2200 € brut par mois. Pendant les premières années, l’infirmier est souvent amené à travailler dans un hôpital. Au bout de quelques années d’expérience, il peut ensuite s’installer en tant qu’infirmier libéral. Avec plusieurs années d’expérience, l’infirmier peut avoir un salaire moyen qui varie entre 40 000 et 42 000 € brut par an. Pour finir, précisons qu’en général, les infirmiers sont moins payés lorsqu’ils travaillent dans les hôpitaux que dans le libéral.

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Les différentes spécialités des soins infirmiers

Les infirmiers peuvent prodiguer différents types de soins aux personnes malades.

Les soins sur prescription médicale

N’étant pas habilité à établir des ordonnances, l’infirmier doit respecter les protocoles de soins définis par les médecins ou sages-femmes. Après la prescription des ordonnances, le rôle de l’infirmier se limite à la partie « technique » du traitement. En d’autres termes, il s’occupe des injections de médicament, de la réalisation de pansements médicamenteux, des poses de perfusions, etc.

Les soins en autonomie

Les articles R4311-1 à R4311-5 du Code de la santé publique précisent l’ensemble des soins médicaux qu’un infirmier est habilité à effectuer dans le cadre de son travail, en dehors de toute prescription médicale. Après évaluation de la situation et sur sa propre initiative, l’infirmier peut prodiguer des soins d’hygiène et de confort du patient et des soins préopératoires.

Il peut également effectuer le recueil des données relatives à la surveillance de l’état de santé de ses patients (température, mensurations, pouls, tension, volume des urines, rythme cardiaque, évaluation de la douleur…). L’infirmier peut aussi réaliser et renouveler des pansements et bandages non médicamenteux ainsi que la pose et le changement des sondes vésicales. Il peut aussi réaliser la prévention et les soins des escarres, mais également les soins d’urgence comme la ventilation manuelle au masque et l’utilisation d’un défibrillateur semi-automatique.

Les soins spéciaux

Selon l’article R4311-5-1 de Code de la santé publique, les infirmiers sont habilités à administrer le vaccin contre la grippe à certains patients, ceci, sans prescription médicale. Ceci concerne les personnes qui ont déjà été vaccinées contre la grippe au moins une fois, exception faite des jeunes de moins de 18 ans et des femmes enceintes. Pour ces personnes, la présentation d’une ordonnance est obligatoire.

Les perspectives d’emploi en France

En France, un infirmier a la possibilité de travailler pour son propre compte ou en milieu hospitalier. Dans tous les cas, l’infirmier peut évoluer facilement et rapidement, que ce soit après l’obtention de son diplôme ou après quelques années de travail. Jusqu’en 2017, plus de 26 000 diplômes d’infirmiers ont été délivrés, ce qui représente le double de ceux délivrés en 2000.

Parmi les 760 000 infirmiers et infirmières recensés en France, plus de la moitié travaille dans le milieu hospitalier, soit 490 000 salariés. On compte également 135 000 infirmiers qui exercent leur métier en tant que libéraux, et 139 000 infirmiers classés dans la catégorie des autres salariés. Près de 3 ans après leur formation, 96 % des infirmiers trouvent un emploi, contre seulement 78 % pour les autres diplômés de même niveau. De plus, avec le besoin sans cesse croissant des centres hospitaliers, le taux d’employabilité pourrait connaître une croissance entre 2019 et 2028.

In fine, précisons également que l’infirmier peut exercer son métier en tant que puériculteur ou infirmier de bloc opératoire diplômé d’État, directement après le diplôme et après respectivement 1 an et 18 mois de formation. Après 2 ans d’exercice, il peut prétendre au métier d’anesthésiste diplômé d’État ou à celui d’infirmier en pratique avancée (après 3 années d’expérience). À partir de la 4e année d’expérience, l’infirmier peut évoluer vers le poste de Cadre de santé.

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Les softs skills requis pour devenir infirmier

Le métier d’infirmier est un poste pluridisciplinaire. De ce fait, il nécessite des compétences multiples aussi bien sur le plan technique que sur le plan interpersonnel. En effet, l’infirmier a pour principale mission de prodiguer des soins à des personnes. Ce qui requiert à la fois des compétences dans le domaine médical, mais aussi des savoir-être humains également appelés « softs skills ». Voici quelques-uns des softs skills requis pour exercer le métier d’infirmier.

Capacité d’empathie et d’écoute

Pour devenir un infirmier, il est important que l’étudiant possède de bonnes capacités d’écoute et d’empathie. En effet, l’infirmier est régulièrement amené à détecter des problèmes ou des maux que le patient lui-même a du mal à comprendre. Pour que cela puisse se produire, il est indispensable que l’infirmier possède un haut degré d’écoute active d’une part, mais aussi un grand sens du contact d’autre part.

Sans être trop attachant, l’infirmier doit avoir le contact facile et une grande empathie. Ce qui lui permet de comprendre rapidement les maux dont souffrent ses patients et de trouver la meilleure manière d’aborder le problème avec eux.

Qualités de communication

La communication est un facteur important dans le domaine de la médecine en général, précisément dans le secteur de l’infirmerie. En effet, l’infirmier est souvent amené à côtoyer des patients dans l’exercice de son métier, mais aussi leur entourage. Face à chacune de ses personnes, ce professionnel doit être capable d’adopter un mode de communication adéquat.

La communication peut en effet se faire par l’intermédiaire des signaux vocaux, mais aussi par des canaux non verbaux. De cette façon, elle permet ainsi d’éviter les erreurs et la confusion. Une bonne communication est aussi un élément important pour réduire le stress chez les patients, mais également chez leurs familles.

Respect de la confidentialité et sens éthique

L’éthique et la confidentialité sont 2 mots qui caractérisent le domaine de la médecine. En effet, les professions médicales et paramédicales reposent essentiellement sur le strict respect du secret médical et la confiance entre le professionnel de la médecine et ses patients. Pour exercer au mieux sa profession, il est donc primordial pour un infirmier que ses actions et sa conduite soient dictées par un grand sens éthique et moral.

En résumé, un bon infirmier doit être capable de respecter la vie privée de ses patients. De plus, il ne doit pas communiquer leurs informations personnelles à un tiers sans une autorisation de ses patients.

Travail d’équipe et sens de la rigueur

L’esprit d’équipe est une autre qualité personnelle que doit nécessairement posséder un infirmier. L’infirmier doit être capable de faire passer les intérêts du groupe avant les siens. Il doit aussi avoir un esprit d’entraide. Autrement dit, il doit être capable de prêter main-forte à ses collègues, tout ceci, dans l’intérêt des patients.

D’autre part, l’infirmier doit aussi avoir un souci du détail et un sens de la rigueur. En effet, dans les professions médicales et paramédicales, la moindre erreur peut avoir de graves conséquences pour le patient. Une grande faculté de concentration et une parfaite maîtrise du stress sont aussi des qualités à avoir lorsque vous souhaitez devenir infirmier.

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